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Femmes du Pakistan
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25 janvier 2012

Les lois Hudood

Les lois Hudood incarnent une part de a législation islamique depuis 1979, dans le but d'islamiser le Pakistan.
Ces lois menacent les femmes ayant commis l'adultère de lapidation, ou bien les voleurs d'amputation, ou encore accuser la victime d'un viol d'adultère si elle est dans l'incapacité de prouver son agression.

Ces lois absolument révoltantes pour le peuple féminin du Pakistan engendre peu à peu un soulèvement des femmes qui pour l'instant ne comprend qu'une poignée d'entre elles pour lutter contre cette injustice qui leur fait face.

Plusieurs soulèvements contre ces lois ont été tentés par des groupes féministes et contre cet propagation forcée de l'islamisme.
En particulier, un de ces groupes avec à sa tête Sherry Rehman, femme parlementaire, qui juge "L'objet de toute loi doit être d'aider à rendre la justice, mais les lois Hudood ont pour seul résultat un total déni de justice [...] L'abrogation est la seule façon de s'y attaquer. Ces lois sont tellement défectueuses, mal rédigées et mal appliquées qu'un amendement n'aurait aucun sens" en dénonçant la discrimation systématique dont les femmes font l'objet dans ces lois.

 

Manifersation féminine devant le Parlement pakistanais le 15 novembre dernier.

 

Cependant, ces lois Hudood sont bien encrées dans les esprits des hommes islamistes au Pakistan, les jugent justes et essentielles au bon fonctionnement de l'état. "Ces lois sont d'inspiration divine, elle nous sont données par le Coran et Allah n'a pas donné aux humains le droit de les modifier", assure Samia Raheel Qazi, une parlementaire du Jamaat-i-Islami, le plus vieux et le mieux implanté des partis islamistes pakistanais.

 Mais grâce en partie aux manifestations féminines du 15 novembre dernier pour l'abrogation des lois Hudood, les femmes gagnent de plus en plus de liberté tout en restant dans certaines limites. L'adultère, décrit comme un "acte lubrique", ne sera plus puni par la mort par lapidation, mais par cinq ans d'emprisonnement au maximum et une amende. "Ce n'est peut-être pas aussi bien qu'une abrogation complète des lois Hudood mais c'est un pas vers le démantèlement de la législation contre les femmes et les minorités", s'est félicité Farhatullah Babar, porte-parole du Parti populaire du Pakistan (PPP) actuel et à l'origine du projet de loi.

C'est en effet une étape d'importance dans la politique de "modération éclairée" que le président Musharraf avait déclaré vouloir engager, en 2002, et qui s'est déjà traduite par la modification en juillet d'une loi concernant la détention des femmes accusées d'adultère ou d'autres délits mineurs, qui peuvent désormais être libérées sous caution.

 

 Posté par Soraya

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