Alors que le TPE se doit d'être rendu depuis deux semaines, j'ai besoins ce matin de rapporter une information très importante. Ce matin, la première chose que je fais à mon réveil, c'est de regarder la remise des prix des Oscar de cette année et notament si le film "Saving Face", premier film pakistanais nominé aux oscar a gagné un prix. Et là, je me dis que parfois la vie est magnifique; le film a obtenu l'Oscar du meilleur court-métrage documentaire de l'année 2012, réalisé par Daniel Junge et Sharmeen Obaid-Chinoy.

Ce film raconte l'histoire d'un chirurgien plasticien britannico-pakistanais qui travaille pour aider les femmes qui ont été blessées par des attaques à l'acide, tandis que ses patientes peinent à se réconcilier avec les séquelles de leur défiguration. 

Autre actualité : Hier, la maison de Ben Laden a été démolié par les autorités pakistanaises, de peur qu'elle devienne un lieu de pélerinage.

Posté par Violette

Fait divers: Seize personnes, dont dix femmes et cinq enfants, ont été tuées hier par l'effondrement d'une usine à Lahore sûrement dû à l'explosion d'une bouteille de gaz. Des dizaines d'autres victimes resteraient bloqués sous les décombres de cette usine illégale de fabrication de vaccins pour animaux. 

Attentat : Au moins sept soldats et 18 rebelles ont été tués vendredi dans une attaque des talibans dans le nord-ouest du Pakistan, où les combats s'intensifient ces derniers jours au coeur du principal sanctuaire d'Al-Qaïda dans le monde

Le Pakistan est un pays où l'information vers l'exterieure est très limitée ainsi nous n'avons pas réponse à tout, et surtout nous ne pouvons faire des articles sur certains sujet par manque d'informations. Pour cela, nous avons créé une Foire aux Questions, à laquelle vous pouvez ajoutez vos propres interrogations en nous envoyant un mail à l'adresse pakistanaises@hotmail.fr mais aussi en postant un commentaire sur le blog.

Nous n'entendons pas beaucoup parler de l'homosexualité au Pakistan, qu'en est-il? Question posée par Adeline

L'homosexualité est illégale pour les hommes comme pour les femmes ainsi la répression reste sévère. Dans les pays musulmans, les lesbiennes sont souvent violées, parfois par des membres de leur propre famille, en guise de punition ou de "traitement".

Comment se compose une famille pakistanaise? 

Les familles vivent en moyenne à 6,5 personnes par foyer, mais contrairement à la France, ce n'est pas la femme qui est le chef de famille.

Qu'en est-il du cancer du sein?

Le cancer est moins présent qu'en France, mais un sondage a révélé en 2000,que le Pakistan fait partie de la liste des pays qui, compte entre 50 à 74 femmes atteintes sur 100 000. Si ce nombre n'est pas précis c'est car, une fois de plus, l'information n'est pas évidente. 

Existe-il des films sur la condition des pakistanaises?

Hélas, très peu... Cependant, il en existe un sur le sort des femmes vitriolée qui s'appelle Saving face, d'Obaid Chinoy. Ce film est le premier film pakistanais nominé aux Oscar, c'est une documentaire sur le quotidien d'un chirurgien plastique pakistanais qui s'occupe de ces femmes et qui parle de l'association Acid Survivors Fondation Pakistan. 

Récement, un film français est sorti abordant la condition des femmes musulmane mais au Maroc, ce film s'appelle La source des femmes de Radu Mihaileanu avec Leila Bekhti et Hafsia Herzi, il a fait parti de la sélection du Festival de Cannes de 2011. Dans la bande annonce (cliquer sur le titre du film), le personnage principal, Leila, dit "je déteste être une femme".

Le pays est-il touché par le SIDA?

Comme partout, oui, le pays est touché par le sida. Mais en revanche, c'est un sujet tabou. Ce que nous savons, c'est que l'Asie est le deuxième contienent le plus touché, après l'Afrique bien sûr. En 2001, 78000 personnes vivaient avec le SIDA ou le VIH, soit 0,10% de la population et 4500 en sont décédées. Il y aurait 1813 cas connus du syndrome de l'immunodéficience acquise (sida) ou d'infection par le VIH dans le pays, mais cette enquête date du 15 mars 2002. Le sida serait surtout répandu par le biais de la consommation de drogues injectables et par les seringues non-stérilisées. En 2005, le groupe pakistanais Strings s'unie à l'UNICEF  pour la sensibilisation des jeunes au dépistage, comme par exemple dans cette vidéo.

L'esclavage des enfants est-il présent au Pakistan?

Oui mais il n'existe aucune statistiques fiables (entre 2 et 19 millions d'enfants). Ils sont nombreux dans les briqueteries, l’agriculture, les ateliers de tapis, les restaurants, les usines de mobiliers, la confection d’articles de sport et d’instruments chirurgicaux, mais aussi en tant que domestiques ou jockey de courses de chameaux. Dans le textile, les enfants sont maintenus en servitude dans les usines de tapis et ils travaillent parfois jusqu'à vingt heures par jour et cela sept jours par semaine. Souvent ils dorment, mangent et travaillent dans une seule petite chambre obscure. Ils travaillent dans des postures inconfortables, dans la poussière, et souffrent fréquemment de problèmes respiratoires, oculaires ou de déformation de la colonne vertébrale.

Les femmes travaillent-elles? Ou sont-elles alphabètes? 

Seulement 35% des femmes du pays sont salariées. A la fin des années 1990, 67% des femmes actives travaillent dans l'agriculture, 11% dans l'industrie, et 22% dans les services. En 2000, 72% des femmes sont illétrées contrairement à 50% d'hommes. 

Quelle est la place de la scolarité au Pakistan?

D'après une enquête réalisée en 1999, 42% de filles étaient inscrites à l'école primaire cette années là, contrairement à 87% de garçons. 

Les femmes ont-elles le droit de vote? Quelles est leur place dans l'administratif?

A partir de l'année 1947, les femmes du pays ont pû voter, et en 1956, le droit de vote est accordé aux femmes selon les mêmes critères que pour les hommes. En 2001, à Karachi, une poste a ouvert pour les femmes. 

Comment se déroule la maternité au Pakistan?

Il y a environ 22% des femmes agées de 15 à 19 ans qui sont mariées, et le nombre moyen de naissances par femme est de cinq enfants. Au milieu de l'année 1990, 200 femmes sur 100 000 sont décédées suite à un accouchement. Et il faut savoir que seulement 13% des femmes mariées utilisent une contraception dite "moderne". 

Pratique t-on l'excision dans le pays?

Il y a très très peu d'informations à propos de ce sujet et elles sont contradictoiress, mais il semblerait que non.

A VOIR :

Site de l'association feministe SHIRKAT GAH

Posté par Violette

Fait divers: Les services de Youssouf Raza Gilani ont découvert aujourd'hui, qu'un petit paquet adressé en octobre aux bureau du Premier ministre du pays contenait des spores de la «maladie du charbon» (anthrax, affection mortelle).

Justice: Le Premier ministre du Pakistan va être inculpé le 13 février pour outrage à la Cour suprême pour avoir refusé depuis deux ans de relancer une procédure judiciaire en Suisse pour des détournements de fonds présumés par le très impopulaire président Asif Ali Zardari, dont le pouvoir est déjà vacillant. Plus d'informations ici

Attentat: Quatre personnes ont été tuées et sept blessées lundi dans un attentat suicide près de Peshawar, principale ville du nord-ouest du Pakistan. Cette attaque a visé et tué Haji Akhunzada, un des leaders du groupe rebelle islamiste Ansarul Islam, en conflit avec d'autres groupes armés rebelles de la région.

Posté par Violette

Sherry Rehman est une femme politique pakistanaise née le 21 décembre 1960 à Karachi. Elle prend position dans le Parti du peuple pakistanais, et est reconnue comme militante des droits de l'Homme.

Elle a été ministre de l'information du Pakistan du 31 mars 2008 au 14 mars 2009, et aujourd'hui elle exerce la fonction d'ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, ambassade située à Washington, et succède à Husain Haqqani.
Elle est aussi députée de l'Assemblée Nationale depuis 2002. Elle se démarque de ce statut car elle occupe un des soixante sièges qui y sont réservés aux femmes, et est une des rares à ne pas porter le voile.

Sherry Rehman est connue pour avoir défendue une femme pakistanaise et chrétienne qui aurait commi un blasphème, considéré comme un délit, et de ce fait condamnée à mort.
A la suite, elle propose d'abolir la loi interdisant le blasphème. Seulement, ce dossier déposée, elle reçoit nombreuses menaces de mort de la part d'homme aux tendances islamistes, et est blâmée.

A VOIR :

La Succession de S. Rehman à Haqqani

 PAKISTAN, L'ARME DU BLASPHEME

Sherry Rehman parle à la caméra de France 2 de son combat sur l'abrogation de la loi du blasphème (22''30)

Posté par Soraya,

mis en images, en vidéos et en idée par Violette

Pratique ancestrale mondiale, le vitriolage est un fléau pour les femmes du Pakistan.

On recense des centaines de cas chaque année, mais ces chiffres ne sont que peu réalistes puisque le vitriolage est une violence domestique, les bourreaux sont des maris, des hommes éconduits, des ex-maris...

La majorité des cas connus proviennent de la région rurale de la Sairaki Bett où l'on cultive le coton. L'acide sulfurique ou nitrique utilisé pour le vitriolage est accessible simplement puisqu'il est utilisé pour les graines de coton.

90% des femmes vitriolées succombent à leurs blessures. Pour les 10% restant, la peine est double. Aveugles ou borgnes, elles sont aussi marginalisées et pour les femmes non mariées, les chances de trouver un époux sont quasi nulles.

Pourtant malgrè les apparences le Pakistan est un avance, en plus de la notification, par le conseil des Droits de l'homme des Nations-Unis, du vitriolage dans la convention contre la torture, les femmes sont reconnues par la justice. En effet, la cour suprême a condamné lourdement en novembre 2009 un homme coupable d'agression a l'acide sur son épouse, faisant ainsi jurisprudence et demandant la création d'une loi.

Porteuses d'espoir, Massarat Misbah, esthéticienne, et Valérie Khan, présidente de l'association Acid Survivors Fondation Pakistan, se battent pour la réinsertion des femmes vitriolées. 

Massarat, propose des formations au métier d'esthéticienne pour les femmes victimes de l'acide, ainsi elles réaprennent à aimer leur corps et leurs visages et apprennent un métier leur rendant l'indépendance.

Valérie Kahn a créé une association soutenant juridiquement les victimes, mais l'association fiance surtout les opérations chirurgicales parfois très lourdes puisque l'acide attaque les tissus de la peau mais peu atteindre également les os.

Pratique odieuse et humiliante, le vitriolage vise à condamner à vie en défigurant les visages des femmes uniquement coupables d'être nées femmes.

VOIR :

FEMMES DEFIGUREES PAR UNE ATTAQUE A L'ACIDE

BRULEES A L'ACIDE

Page facebook de l'association Acid Survivors Fondation Pakistan

Site officiel de l'association Acid Surivors Fondation Pakistan

Album photo créé par Soraya pour l'occasion :

CES FEMMES DEFIGUREES

    Posté par Violette       

Les lois Hudood incarnent une part de a législation islamique depuis 1979, dans le but d'islamiser le Pakistan.
Ces lois menacent les femmes ayant commis l'adultère de lapidation, ou bien les voleurs d'amputation, ou encore accuser la victime d'un viol d'adultère si elle est dans l'incapacité de prouver son agression.

Ces lois absolument révoltantes pour le peuple féminin du Pakistan engendre peu à peu un soulèvement des femmes qui pour l'instant ne comprend qu'une poignée d'entre elles pour lutter contre cette injustice qui leur fait face.

Plusieurs soulèvements contre ces lois ont été tentés par des groupes féministes et contre cet propagation forcée de l'islamisme.
En particulier, un de ces groupes avec à sa tête Sherry Rehman, femme parlementaire, qui juge "L'objet de toute loi doit être d'aider à rendre la justice, mais les lois Hudood ont pour seul résultat un total déni de justice [...] L'abrogation est la seule façon de s'y attaquer. Ces lois sont tellement défectueuses, mal rédigées et mal appliquées qu'un amendement n'aurait aucun sens" en dénonçant la discrimation systématique dont les femmes font l'objet dans ces lois.

Manifersation féminine devant le Parlement pakistanais le 15 novembre dernier.

Cependant, ces lois Hudood sont bien encrées dans les esprits des hommes islamistes au Pakistan, les jugent justes et essentielles au bon fonctionnement de l'état. "Ces lois sont d'inspiration divine, elle nous sont données par le Coran et Allah n'a pas donné aux humains le droit de les modifier", assure Samia Raheel Qazi, une parlementaire du Jamaat-i-Islami, le plus vieux et le mieux implanté des partis islamistes pakistanais.

 Mais grâce en partie aux manifestations féminines du 15 novembre dernier pour l'abrogation des lois Hudood, les femmes gagnent de plus en plus de liberté tout en restant dans certaines limites. L'adultère, décrit comme un "acte lubrique", ne sera plus puni par la mort par lapidation, mais par cinq ans d'emprisonnement au maximum et une amende. "Ce n'est peut-être pas aussi bien qu'une abrogation complète des lois Hudood mais c'est un pas vers le démantèlement de la législation contre les femmes et les minorités", s'est félicité Farhatullah Babar, porte-parole du Parti populaire du Pakistan (PPP) actuel et à l'origine du projet de loi.

C'est en effet une étape d'importance dans la politique de "modération éclairée" que le président Musharraf avait déclaré vouloir engager, en 2002, et qui s'est déjà traduite par la modification en juillet d'une loi concernant la détention des femmes accusées d'adultère ou d'autres délits mineurs, qui peuvent désormais être libérées sous caution.

 Posté par Soraya

Le mariage forcé est une pratique courante et répendue. Dans les pays européen, elle a disparu il n'y a pas longtemps, mais elle est toujours très employée dans les pays musulmans. Elle fait partie de la tradition. Les arrangements entre les familles se font longtemps en avance et les jeunes filles sont mariées très jeunes, avec des homes beaucoup plus agés parfois même avec des memebres de leur famille. Au Pakistan, en 1999, 22% des femmes mariées sont agées de 15 à 19 ans contre moins de 5% en France. En Inde, pays voisin, 17% des filles sont mariées avant l'âge de 10 ans.

Pour les parents il s'agit à la fois de se décharger d'un poids financier, et de placer sous protection masculine leur fille, car au delà de la vision occidentale que nous pouvons avoir sur cette pratique, il faut savoir que sur 170 000 enfants des rues au Pakistan, 90% ont déjà subis des sévices sexuels.

Trouver un foyer pour les fillettes et donc, malgrè l'horreur que cela nous inspire, un moyen de les préserver.

Pourtant, il existe une loi, le "Child Marriage Restraint Act" qui interdit le mariage d'enfants au dessous de 18 ans pour les jeunes hommes et 16 ans pour les filles. Dans les faits, malgrè les sanctions encourues, encore 32% des unions sont le fruit de mariages forcés.

Dans les campagnes pakistanaises, les petites filles sont parfois mariées en réglement d'une dette ou d'un conflit. Cette pratique s'appelle les "Vani Marriages". 

Les mariages d'enfants sont une violation des droits humains et ont de lourdes conséquences. Les fillettes mariées parfois prépubères subissent des agressions sexuelles engendrant des problèmes psychologiques irréversibles, mais aussi pour les adolescentes pubères, des grossesses précoces, des accouchements douloureux pour des filles non formées, des naissances prématurées d'enfants dont l'espérance de vie est réduite.

La pauvreté et la tradition sont les deux causes malheureuses de cette pratique. Pour la première, l'espoir réside dans le développement économique. Pour la deuxième, l'encrage féroce dans les mentalités d'une pratique qui ne choque pas est un poid trop lourd que seul l'éducation pourrait changer. 

Posté par Violette

 Au Pakistan, bien que la mode soit assez limitée par le port obligatoire du voile ou de la burqa, les femmes ont décidé de mieux vivre avec, et en font un objet de mode.
En image avec Atiya Khan.

VIDEO :

Atiya Khan, ex-mannequin devenue créatrice de hijabs

Posté par Soraya

Il n'y a pas eu de NEWS la semaine dernière à cause d'un petit problème informatique aujourd'hui réglé.

International : Deux humanitaires, un Italien et un Allemand, ont été enlevés jeudi par au moins trois ravisseurs armés et masqués dans leur bureau à Multan, dans la province du Pendjab. Cette ONG allemande spécialisée dans les campagne de lutte contre la famine.

International : Un humanitaire kenyan de l'ONG CARE est porté disparu depuis dimanche, où les autorités ont retrouvé sa voiture et ses effets personnels. Son chauffeur pakistanais a lui aussi également disparu. Si l'enlèvement est confirmé, il s'agirait du septième étranger otage dans le pays, dont cinq d'entre eux sont des travailleurs humanitaires.

Fait divers : Hakimullah Mehsud, le chef du mouvement des talibans pakistanais, aurait été tué dans une frappe aérienne menée par un drone américain. Cette conclusion serait tirée de l'interception d'une conversation radio entre des rebels.

Posté par Violette